Vargasommar (Saison 1, épisode 3) : que chassez-vous ?

Vargasommar (Saison 1, épisode 3) : que chassez-vous ?

Avec son troisième épisode, Vargasommar confirme son statut de série incontournable pour les amateurs de polars nordiques. Si les deux premiers épisodes posaient les bases d'une intrigue dense et marquaient l’arrivée de personnages complexes, cet épisode approfondit l’univers tout en ajoutant de nouvelles couches de tension et de mystère. La série, fidèle à son approche de slow burn, parvient à équilibrer un rythme mesuré avec une tension palpable, preuve d'une maîtrise narrative impressionnante. L’un des aspects les plus frappants de cet épisode est sa capacité à faire progresser l’histoire sans précipitation tout en maintenant un niveau constant d’intensité. La quête de la tueuse professionnelle, Kat, continue de captiver.

 

 Cette fois-ci, elle cible Greger, un baron de la drogue local dont l’influence à Haparanda ne laisse aucun doute. Les scènes qui la mettent en lumière restent parmi les moments les plus haletants de la série. Chaque interaction qu’elle mène est calculée, froide, et d’une brutalité qui ne cesse de fasciner. En parallèle, l’enquête de Hannah Wester prend une tournure plus personnelle. La découverte d’un secret concernant son mari, Thomas, apporte une dimension émotionnelle supplémentaire à l’intrigue. Cette révélation, loin d’être anodine, vient ébranler une héroïne déjà marquée par un passé lourd. Ce mélange d’enquête criminelle et de drame intime continue de fonctionner à merveille, enrichissant encore davantage le personnage principal.

Ce troisième épisode met également en avant un aspect essentiel de Vargasommar : son décor. La ville de Haparanda, avec ses paysages enneigés et ses forêts sombres, est presque un personnage à part entière. La réalisation exploite à merveille cette froideur, rendant chaque scène visuellement saisissante. Que ce soit dans les rues silencieuses de la ville, dans une maison isolée ou au cœur des bois gelés, chaque cadre contribue à renforcer l’atmosphère oppressante de la série. Le contraste entre l’immobilité apparente des lieux et la violence sous-jacente des événements est l’une des forces de Vargasommar. Cette ambiance froide et glaciale s’accorde parfaitement avec la lenteur maîtrisée du récit, créant une expérience immersive unique.

 

Cet épisode est aussi l’occasion d’en apprendre davantage sur certains personnages secondaires, comme Kenneth et UV. Leur relation, teintée d’opportunisme et de tension, permet d’explorer un pan supplémentaire de l’univers criminel qui s’étend au-delà des frontières de Haparanda. UV, toujours en quête de moyens d’avancer dans son propre intérêt, perçoit dans le butin de Kenneth une opportunité qui pourrait bien changer la donne. Un autre moment clé est l’introduction d’un homme vivant en marge de la société, reclus dans la forêt. Ce personnage mystérieux, marqué par la perte de sa famille, est un exemple de la manière dont Vargasommar réussit à intégrer des récits personnels intenses dans une intrigue globale. 

Cet homme, dont l’histoire reste en grande partie à découvrir, incarne une douleur silencieuse et un isolement qui résonnent avec le thème central de la série : les cicatrices laissées par la violence, qu’elle soit physique ou émotionnelle. Ce qui distingue Vargasommar de nombreuses autres séries policières, c’est son approche subtile de la narration. Loin des rebondissements spectaculaires ou des révélations choc à chaque épisode, la série préfère développer ses intrigues et ses personnages de manière progressive. Ce choix de mise en scène, allié à une écriture précise, donne à chaque scène une profondeur rare. Dans cet épisode, la tension monte également autour d’une mystérieuse voiture bleue. 

 

Ce détail, apparemment anodin, est un exemple parfait de la manière dont Vargasommar tisse lentement mais sûrement son intrigue. Cette voiture devient un point central, un fil rouge qui connecte les différentes histoires et pousse le spectateur à s’interroger sur ses implications dans le drame qui se joue. L’épisode 3 marque aussi un tournant pour Hannah Wester. Jusqu’à présent, l’accent avait surtout été mis sur ses compétences de policière et sur son passé douloureux. Avec la révélation concernant Thomas, son mari, la série explore une facette encore plus vulnérable de son personnage. Cette révélation n’est pas seulement un obstacle de plus dans son enquête. 

Elle illustre à quel point la vie personnelle et professionnelle de Hannah sont intimement liées, et comment chaque décision qu’elle prend est influencée par un lourd bagage émotionnel.  Eva Melander, dans le rôle de Hannah, livre une performance poignante, alternant entre une froide détermination et une fragilité désarmante. Si Vargasommar semblait déjà prometteuse avec ses deux premiers épisodes, ce troisième volet confirme tout son potentiel. La série ne se contente pas de suivre une formule. Elle innove en explorant les zones d’ombre de ses personnages et en ajoutant des éléments imprévus à son intrigue. Chaque détail, qu’il s’agisse d’un dialogue apparemment anodin ou d’un élément visuel, semble avoir un rôle à jouer. 

 

Ce souci du détail est ce qui distingue Vargasommar de nombreuses autres productions du même genre. Loin de se contenter d’être une simple enquête criminelle, la série s’impose comme une réflexion plus large sur la perte, la vengeance et la complexité des relations humaines. Cet épisode 3 de Vargasommar est un chef-d'œuvre de tension narrative et d’émotion brute. Il poursuit l’histoire avec une maîtrise impressionnante, tout en introduisant de nouveaux éléments qui enrichissent encore davantage l’intrigue. La série excelle à maintenir un équilibre délicat entre lenteur et intensité, et cet épisode en est la preuve éclatante. Le développement des personnages, notamment celui de Hannah et de la tueuse Kat, est particulièrement remarquable. 

Chacun évolue à sa manière, révélant des aspects de sa personnalité qui ajoutent de la profondeur à l’histoire. Avec ses paysages glacés, ses personnages complexes et ses intrigues interconnectées, Vargasommar continue de se démarquer comme une œuvre singulière dans l’univers du polar. Ce troisième épisode m’a captivé de bout en bout, et j’ai hâte de découvrir ce que la suite de la saison réserve. Pour les amateurs de séries qui osent prendre leur temps pour construire un récit puissant et immersif, Vargasommar est un choix incontournable.

 

Note : 8/10. En bref, une plongée encore plus profonde dans l’obscurité. 

Prochainement en France

 

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delromainzika

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M
ou peut on voir cette serie ?
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D
Légalement via le site de tv4play.se avec un VPN ;) <br /> sinon, c'est disponible sur les zones pirates