Critiques Séries : The Equalizer (2021). Saison 5. Episode 11.

Critiques Séries : The Equalizer (2021). Saison 5. Episode 11.

The Equalizer (2021) // Saison 5. Episode 11. Taken.

 

L’épisode 11 de la saison 5 de The Equalizer, intitulé « Taken », nous plonge dans une affaire aussi intense qu’émotionnellement éprouvante. Robyn McCall a affronté de nombreux criminels, mais cette fois, l’ennemi qu’elle traque touche une corde particulièrement sensible : un prédateur d’enfants. Face à une telle horreur, notre héroïne montre une facette plus sombre d’elle-même, ce qui donne à cet épisode une profondeur psychologique captivante. Si les précédents épisodes, comme « Dirty Sexy Money », se concentraient davantage sur des intrigues criminelles complexes, « Taken » nous rappelle pourquoi Robyn est une justicière unique. 

 

En effet, elle se bat toujours pour les victimes, même lorsque ses propres émotions menacent de la faire basculer dans une vengeance personnelle. Dès le début de l’épisode, on comprend que cette enquête ne sera pas comme les autres. Robyn traque un homme qui a fait du mal à des enfants, et son instinct premier est de lui faire payer ses crimes de ses propres mains. Ce qui rend ce moment si puissant, c’est que, malgré toute la maîtrise qu’elle a toujours affichée, on sent qu’elle est à deux doigts de franchir la ligne. C’est là que l’écriture de The Equalizer brille : au lieu de transformer Robyn en une vengeresse incontrôlable, l’épisode nous rappelle pourquoi elle est différente. 

Elle choisit la justice plutôt que la vengeance. Même lorsqu’elle avoue à Dante qu’elle voulait le blesser, elle sait au fond d’elle-même qu’elle ne pouvait pas aller jusque-là. Cet aspect plus humain de Robyn est essentiel. On a parfois l’impression qu’elle est une machine à résoudre des crimes, mais « Taken » nous rappelle qu’elle est avant tout une femme avec des émotions fortes, des principes et des dilemmes internes. Cette nuance apporte une vraie richesse à son personnage et montre qu’elle n’est pas infaillible. Si Robyn est au cœur de l’épisode, « Taken » met également en avant Delilah d’une manière qu’on attendait depuis longtemps. 

 

Depuis plusieurs saisons, on a vu des bribes de son entraînement avec Mel et sa mère, mais cette intrigue semblait avoir été laissée de côté. Ici, elle démontre enfin qu’elle est prête à assumer un rôle plus actif. Au lieu d’être mise à l’écart, Delilah est écoutée et intégrée à l’enquête. Grâce à son intuition et à son calme, elle aide à retrouver un témoin clé et devient un véritable soutien pour la mère de Dylan, l’enfant disparu. Ce parallèle avec Robyn est intéressant : Delilah, bien qu’encore jeune, partage cette capacité à garder son sang-froid et à prendre les bonnes décisions sous pression.

Cette intrigue ouvre de nouvelles perspectives pour son personnage. Si la série continue sur cette lancée, on pourrait enfin voir Delilah suivre les traces de sa mère, non plus seulement comme une ado en rébellion, mais comme une véritable apprentie justicière. L’épisode met également en lumière la relation entre Robyn et Dante. Si leur alchimie ne repose pas sur une romance flamboyante, leur connexion est plus profonde que cela. Ce qui fait la force de leur couple, c’est leur compréhension mutuelle. Lorsque Robyn confie à Dante qu’elle voulait blesser le criminel qu’elle a arrêté, il ne la juge pas. 

 

Au contraire, il partage son propre vécu et lui avoue qu’il a ressenti la même chose par le passé. Cette scène est essentielle car elle montre pourquoi ces deux personnages fonctionnent si bien ensemble. Ils savent que leur travail peut les pousser dans leurs retranchements, mais ils se comprennent sans avoir besoin de justifier leurs émotions. Cette complicité, bien qu’elle manque encore d’un certain feu romantique, pose les bases d’une relation solide et crédible. On espère cependant que la série développera davantage leur dynamique dans les prochains épisodes. 

Maintenant que leur relation est officielle, il serait intéressant d’explorer comment elle peut évoluer face aux dangers de leur métier. Comme souvent, The Equalizer ne se contente pas de raconter une enquête policière. La série repose aussi sur les relations humaines, en particulier celles entre les femmes qui la composent. Dans cet épisode, Aunt Vi traverse une crise amicale avec Curtis. Leur relation, mise à mal par des désaccords, montre que même les liens les plus solides peuvent être testés. Pourtant, lorsqu’elle rentre chez elle, elle rappelle à Robyn et Delilah une vérité fondamentale : ce qui compte le plus, c’est leur famille et leur connexion.

 

Ce moment peut sembler anodin, mais il reflète bien l’ADN de The Equalizer. Ce n’est pas juste une série d’action, c’est une série sur des femmes fortes qui se soutiennent mutuellement, qu’il s’agisse de relations familiales, amicales ou professionnelles. Avec « Taken », The Equalizer livre un épisode intense qui met en lumière les dilemmes moraux de Robyn, l’évolution de Delilah et la force de la relation entre ses personnages principaux. Avec les derniers épisodes de la saison qui approchent, on peut s’attendre à ce que ces dynamiques prennent encore plus d’ampleur. 

 

Robyn va-t-elle réussir à protéger Delilah tout en la laissant évoluer ? Son couple avec Dante va-t-il se renforcer ou se heurter aux réalités de leur métier ? Et surtout, comment The Equalizer va-t-elle conclure cette saison qui ne cesse de monter en intensité ? Quoi qu’il en soit, « Taken » prouve une fois de plus que The Equalizer n’est pas seulement une série d’action, mais un véritable drame humain porté par des personnages forts et attachants.

 

Note : 7/10. En bref, cet épisode incarne tout ce qui fonctionne bien dans cette série. Au delà de ça, le fait que Delilah soit dans l’action me plaît. J’espère que cela motivera les scénaristes à continuer l’évolution de la fille de Robyn. 

Prochainement sur M6 et M6+

 

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