Critiques Séries : The Equalizer (2021). Saison 5. Episode 14.

Critiques Séries : The Equalizer (2021). Saison 5. Episode 14.

The Equalizer (2021) // Saison 5. Episode 14. The Grave Digger.

 

L’épisode 14 de la saison 5 de The Equalizer nous offre un parfait mélange de tension psychologique, de retournements de situation bien amenés et d’une écriture ciselée qui exploite intelligemment tous ses personnages. Une réussite qui prouve, une fois encore, pourquoi cette série sait maintenir son suspense saison après saison. Robyn McCall a affronté de nombreux criminels depuis qu’elle a endossé le rôle de justicière, mais rares sont ceux qui l’ont marquée autant que le Gravedigger. Ce tueur en série cruel, qui enterrait ses victimes vivantes avec une maigre réserve d’oxygène, pensait les "purifier" par la peur et la souffrance. 

 

Arrêté un an plus tôt, il aurait dû être un lointain souvenir… mais c’était sans compter sur l’apparition d’un copycat reproduisant exactement son mode opératoire. L’épisode nous plonge immédiatement dans l’angoisse en montrant à quel point ce tueur a su inspirer un disciple aussi dévoué que méthodique. Le vrai génie du scénario réside dans le retournement progressif de la situation : ce que l’on croyait être un simple imitateur se révèle être une pièce d’un puzzle plus vaste et plus troublant. Comme souvent dans The Equalizer, l’enquête prend une tournure imprévue. 

En interrogeant le Gravedigger en prison, Robyn découvre qu’il n’a jamais cessé de manipuler ses disciples de l’extérieur. Ce face-à-face est une scène marquante, où la tension est à son comble : on sent toute la satisfaction du tueur en voyant que ses idées continuent à semer la terreur, et on perçoit également la rage froide de Robyn, qui sait qu’elle doit aller plus loin pour comprendre toute l’étendue du danger. C’est là que l’épisode prend toute sa dimension psychologique. Loin d’être un simple thriller procédural, il dévoile les failles d’un système où les criminels les plus intelligents peuvent encore tirer les ficelles derrière les barreaux. 

 

Mais la révélation la plus glaçante reste celle qui bouleverse tout : Kynard, celui que l’on pensait être le Gravedigger, n’est en réalité qu’un pantin. Le véritable tueur, lui, n’a jamais été inquiété. L’épisode brille particulièrement dans son exploration du passé du véritable Gravedigger, Charles Winston. Loin d’être un simple psychopathe, il est présenté comme un homme enfermé dans une enfance brisée, un adulte qui n’a jamais réellement grandi. Son mode opératoire prend alors une dimension encore plus glaçante : il ne tue pas pour tuer, mais pour exorciser une douleur ancienne. 

Il ne cherche pas seulement à terroriser des femmes, il rejoue inlassablement un trauma d’enfance, enterrant ses victimes selon une carte stellaire inspirée de souvenirs liés à une figure maternelle absente. Cette construction donne une véritable épaisseur au personnage. Il n’est pas seulement un monstre sanguinaire, il est aussi une tragédie humaine. The Equalizer parvient ainsi à aller au-delà du simple "chasseur contre proie" pour proposer une exploration fascinante de l’âme humaine. Parallèlement à cette intrigue intense, l’épisode nous rappelle que Robyn n’est pas seulement une justicière, mais aussi une mère. 

 

Dee, sa fille, traverse une période difficile après avoir été refusée par une université en raison de son passé militant. Déçue, elle choisit de s’évader dans l’insouciance et fait un choix qui aurait pu mal tourner. Ce fil narratif, bien que secondaire, fonctionne à merveille car il apporte une touche d’authenticité et de vulnérabilité au personnage de Robyn. Son combat ne se limite pas aux criminels, il s’étend aussi à sa vie personnelle où elle tente, tant bien que mal, de guider sa fille. Ce parallèle entre une jeunesse en pleine construction et une criminalité enracinée dans un passé douloureux est l’un des aspects les plus réussis de cet épisode. On y voit à la fois le poids des décisions et l’impact du passé sur l’avenir.

L’épisode 14 de la saison 5 de The Equalizer coche toutes les cases d’un thriller réussi : une intrigue captivante, des personnages bien exploités et des moments de tension qui maintiennent le spectateur en haleine jusqu’à la dernière minute. Mais au-delà du suspense, ce qui fait la force de cet épisode, c’est sa capacité à offrir une lecture plus profonde des personnages et de leurs motivations. Le face-à-face entre Robyn et Charles Winston est une scène d’anthologie, révélant toute la complexité d’un criminel qui, malgré ses actes monstrueux, est lui-même prisonnier de son passé.

 

Note : 6.5/10. En bref, un épisode réussi, qui prouve une fois de plus pourquoi The Equalizer sait se réinventer sans jamais perdre en intensité.

Prochainement sur M6 et M6+

 

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delromainzika

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G
je me fais la saison 1 en ce moment <br /> en plus j'aime bien cette femme<br /> elle a beaucoups de talent<br /> aller bisous
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D
profite bien :) il y a des saisons moins bien mais j'aime bien cette série et oui, elle a du talent. J'aime beaucoup Robyn et toute sa famille.