Critique Ciné : The Forgiven (2022)

Critique Ciné : The Forgiven (2022)

The Forgiven // De John Michael McDonagh. Avec Jessica Chastain, Ralph Fiennes et Matt Smith.

 

Cela fait quelques années que la carrière de Jessica Chastain est vraiment en train de tomber au fond d’un gouffre. John Michael McDonagh (Calvary, L’irlandais) adapte ici un roman de Lawrence Osborne (Beautiful Animals) et nous plonge dans le désert marocain. On retrouve alors tous les poncifs du genre et l’arrogance des européens qui viennent sur le sol marocain, pensant qu’ils ont tous les droits simplement car les marocains ont besoin de leur argent pour survivre. Il y a donc cette xénophobie qui au delà du prologue du film permet de critiquer les occidentaux avec justesse mais au delà de tout ça, je suis embêté du résultat. Je m’attendais à ce que le film aille un peu plus loin dans sa façon de peindre les touristes comme des racistes qui n’ont aucune considération pour les gens du pays dans lequel ils vont (notamment quand un des occidentaux est heureux de parler des vêtements authentiques qu’il a fait faire pour les hommes de maison). Il est facile de voir la mort de ce jeune garçon à cause de la négligence d’un touriste comme une façon d’étendre le propos sur la xénophobie.

 

Les répercussions d'un accident sur les vies d'un couple britannique, de leurs amis et d'habitants marocains qui se rendent tous à une fête se déroulant dans une luxueuse villa en plein désert.

 

La façon dont les invités (David et Jo incarnés par Ralph Fiennes et Jessica Chastain) n’en ont rien à faire de la mort de ce jeune garçon démontre à quel point les touristes se croient souvent tout permis. Même de tuer des habitants d’un pays sans se soucier des conséquences que cela peut avoir. Cette partie du propos est vraiment intéressante (bien qu’écrite parfois de façon médiocre). The Forgiven c’est une sorte de récit de rédemption recherchée qui s’achève de façon attendue, sans grande surprise. Car The Forgiven a une morale à faire passer et elle sort les gros sabots pour arriver au bout du récit. Je m’attendais à ce que cela soit plus subtile et que l’on sorte des carcans du genre mais non. Jessica Chastain de son côté cabotine du début à la fin du film à mon grand damne quand Ralph Fiennes, plutôt convaincante, tente de sauver le film du naufrage. On sent que John Michael McDonagh déteste les personnages qu’il met en scène mais adore les acteurs qui les incarne. En faisant un portrait aussi nuancé des vilains de cette histoire, The Forgiven oublie complètement les habitants qui auraient mérité plus de place dans le film.

 

Note : 4.5/10. En bref, The Forgiven aurait pu être un grand film mais n’est qu’une critique juste des touristes occidentaux sur le sol marocain, sans aller plus loin que le bout de son nez.

Prochainement en France

 

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L
J'ai été bouleversée par le visionnage du fil the forgiven, tout d'abord exécrée par le comportement de ces bobos et greluches qui ne recherchent que la distraction en faisant abstraction du respect des autochtones puis le basculement dans une sorte de rédemption, une prise de conscience qui rend enfin humain le personnage principal.
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