23 Octobre 2023
V/H/S 85 // De David Bruckner, Scott Derrickson et Natasha Kermani. Avec Gigi Saul Guerrero, James Ransone et Kelli Garner.
V/H/S est une sacrée franchise du cinéma d’horreur à sketches. Produit par Bloody Disgusting avec Shudder, V/H/S 85 est déjà le sixième volet de cette franchise (qui a également connu 2 spin off et une mini-série sur Snapchat). La franchise continue de proposer sa mécanique habituelle cette fois-ci sous la forme d’un documentaire télévisé racontant cinq aventures d’horreur en found footage. Oui, ce genre popularisé par Le Projet Blair Witch dans les années 90 continue d’être proposé après avoir été éculé par tout un tas de franchises (notamment Paranormal Activity). Ce qui m’a tout de même le plus étonné avec ce volet c’est la présence de Scott Derrickson parmi les réalisateurs et scénaristes. On lui doit notamment Black Phone (2021), Sinister (2012) et Doctor Strange (2016). V/H/S 85 ne perd pas de temps pour nous mettre dedans. La première histoire est assez gore en soi et ne prend pas son sujet avec des pincettes. Je trouve ça assez fascinant et surtout palpitant.
Ce premier segment est le meilleur de tous même si on attend la suite (qui arrive au segment 4). V/H/S 85 ne cherche pas à nous faire patienter avec un danger qui rode ou bien à créer une mécanique où le mystère serait autour de celui ou celle qui regarde la VHS. Dommage que la suite ne soit pas forcément aussi bonne. J’ai tout de même bien aimé le segment espagnol (le second en l’occurence) qui me ramène à REC (et il y a clairement une référence). Dans un sens, V/H/S a souvent fait référence à tout un tas de films d’horreur mais là c’est clair dès le début. Le troisième sur l’histoire d’une troisième dimension grâce à la technologie ne prend pas. C’est le pire de tous et surtout le plus ennuyeux. Il n’y a pas vraiment de but précis ni d’horreur à en attendre. Le seul intérêt reste le visuel qui reprend des éléments des années 80.
C’est clairement ce qu’il y a de plus séduisant dans V/H/S 85. Le côté 4:3 et old-school, déjà vu dans les précédents films se déroulant dans les années 90. Après des films assez décevants, V/H/S 85 remonte un peu la pente mais je m’attendais à quelque chose d’autre. Il me rappelle V/H/S 94 qui, sans être le plus mauvais, n’est pas le meilleur non plus. Le found footage peut avoir ses limites ou son côté répétitif mais à d’autres moments je m’attendais à ce que le twist (comme celui du 3e segment) soit un peu plus palpitant. Il reste tout de même la technique qui est parfaite alors que V/H/S 85 parvient à nous rappeler (pour ceux qui ont connu les VHS) l’ambiance des magnétoscopes des années 80/90. David Bruckner (The Ritual), Scott Derrickson (Black Phone) et Natasha Kermani (Imitation Girl) ont donc ici leurs hauts et leurs bas. Ce n’est pas parfait mais cela a le mérite d’être sympathique par moment.
Note : 5/10. En bref, une partie des segments n’ont pas été à la hauteur de mes attentes (le 3e est horriblement mauvais) mais certains autres, la technique et la mise en scène font que ce n’est pas totalement raté non plus.
Disponible sur Shudder
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