Critique Ciné : Ferrari (2024)

Critique Ciné : Ferrari (2024)

Ferrari // De Michael Mann. Avec Adam Driver, Shailene Woodley et Penélope Cruz.

 

Michael Mann a clairement perdu la main. Si le réalisateur m’avait redonné espoir avec la série Tokyo Vice dont il avait réalisé le premier épisode, Ferrari replonge dans les heures sombres de ce qu’il a pu faire ces dernières années (Public Enemies ou encore et surtout Hacker). Le problème de Ferrari c’est qu’il semble avoir été lavé de toute sa substantifique moelle. Cela ressemble parfois à une sorte de parodie, notamment à cause du casting qui ne fait aucun effort avec les accents italiens. Adam Driver, qui a déjà fait l’accent italien chez Ridley Scott avec House of Gucci démontre une fois de plus qu’il faut arrêter de lui donner des rôles d’italien. L’acteur est très bon dans la peau d'Enzo Ferrari mais l’accent qu’il prend n’a pas vraiment de sens. Cela ressemble à une contrefaçon plus qu’autre chose. Il n’ajoute pas suffisamment de nuance à Enzo, ce qui transforme le personnage en quelque chose de particulièrement froid et peu attachant.  

 

C'est l'été 1957. Derrière le spectacle de la Formule 1, l'ancien coureur Enzo Ferrari est en crise. La faillite menace l'usine que lui et sa femme, Laura, ont construite à partir de rien dix ans plus tôt. Leur mariage instable a été ébranlé par la perte de leur fils, Dino, un an plus tôt. Ferrari a du mal à reconnaître son fils Piero avec Lina Lardi. Pendant ce temps, la passion de ses pilotes pour la victoire les pousse à la limite alors qu'ils se lancent dans la périlleuse course de 1 000 miles à travers l'Italie, la Mille Miglia.

 

Ferrari m’a donné l’impression que tout le monde était perdu et ne croyait pas du tout en ce projet. Le personnage d’Enzo Ferrari est quelqu’un de légendaire et le film transforme tout ça en mauvais recyclage de tout un tas de choses vus et revus dans les biopics. Même certaines scènes chocs (comme l’accident qui a tué de nombreux spectateurs) sont lavées de toute émotion. Il ne se passe rien à l’écran et le spectateur est déjà las de tout ce qu’il a vu précédemment. Avec la thématique et le sujet particulièrement riche, Ferrari m’a surtout donné l’impression d’être lent et de ne pas raconter grand chose. Je ne retiens que peu de séquences du film (en dehors d’une scène de course plutôt agréable qui n’est pas sans faire écho par moment à Le Mans 66, film que Michael Mann a produit). L’esthétique du film manque de vie. Surtout que le réalisateur Michael Mann est capable de faire beaucoup mieux. 

 

Ferrari n’est ni un bon film de bagnole (et pourtant, j’avais réellement cette envie en regardant un film sur Enzo Ferrari) ni un bon drame sur le personnage. Ce n’est pas totalement raté mais disons que le film ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Cela manque de vrais moments dramatiques, d’émotion, de quelque chose qui tient l’ensemble sur ses deux pieds. Le film suit la mécanique usuelle d’un biopic sans âme, perdu dans ce qu’il veut montrer et dans ce qu’il est incapable de faire pour prendre le spectateur aux tripes. C’est assez fou de me dire que sur les scènes de voiture un film comme Gran Turismo a été capable de faire quelque chose quand Michael Mann est incapable de surprendre. 

 

Note : 3/10. En bref, Ferrari n’a rien d’excitant malgré le personnage qu’il veut conter. C’est ennuyeux, sans âme et le casting (en dehors de Penélope Cruz qui est convaincante) semble faire une mauvaise parodie. 

Disponible le 8 mars 2024 directement sur Amazon Prime Video

 

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