10 Janvier 2024
Paramount+ semble attachée à l’idée d’adapter à toutes les sauces possibles Liaison Fatale. The Killing Kind a pas mal de points communs avec l’histoire originale (adaptée en mini-série cette année pour Paramount+). The Killing Kind est un thriller psychologique avec une histoire de stalker mais contrairement à la mini-série Liaison Fatale qui était foirée en long et en large, The Killing Kind s’avère bien plus attachante et palpitante. Les rebondissements sont nombreux dans cette mini-série même si ceux-ci ne sont pas toujours croyables mais d’un autre côté on sait que c’est une fiction et l’on n’est pas là pour trop faire cas du réalisme tant que l’action est au rendez-vous. Au fond, The Killing Kind a énormément d’ingrédients que l’on a déjà vu des dizaines de fois ailleurs (notamment dans beaucoup de séries Netflix) et ce dès le premier épisode et les personnages ne sont pas toujours sympathiques mais Emma Appleton a le mérite de donner un peu de grain à moudre au récit.
Ténor du barreau londonien Ingrid Lewis se reconstruit deux ans après une rencontre qui a bouleversé sa vie. C’est alors qu’une tragédie survient lorsque que Belinda, collègue et meilleure amie d’Ingrid, est mortellement renversée. Ingrid soupçonne qu’elle était la cible, mais la police n’est pas convaincue. Seule et sous le choc, Ingrid ne sait pas vers qui se tourner. C’est alors que Webster réapparaît dans la vie d’Ingrid en lui faisant une révélation fracassante : quelqu’un veut tuer Ingrid et lui seul peut la protéger. Mais peut-elle lui faire confiance ? Alors que de plus en plus de morts jonchent sa route, Ingrid se lance dans une course contre la montre pour découvrir qui se cache derrière tout cela et sauver sa peau.
L’actrice est en grande partie responsable de la réussite de The Killing Kind. Son personnage reste assez classique mais son interprétation est bien plus intéressante. La relation fatale entre John et Ingrid est le véritable coeur de cette histoire. Les épisodes enchaînent alors les rebondissements et ceux-ci donnent envie de binge-watcher The Killing Kind. C’est une force dans une telle série mais après six épisodes, je ne peux m’empêcher d’avoir l’impression que l’on reste sur notre faim. Les scénaristes de The Killing Kind ne comptent pas s’arrêter à leur histoire proche du thriller simplet puisque la série parle aussi des limites du système judiciaire britannique dans les affaires de harcèlement. La multitude de flashbacks sont clairement là pour donner un peu plus forme à toute cette histoire mais ils ne sont pas la partie la plus palpitante de la série. Bien au contraire, The Killing Kind a tendance à user de dialogues pour ne raconter peu de choses.
Si dans son ensemble The Killing Kind est agréable à suivre et que le casting est solide, les faiblesses du scénario se ressentent malgré tout. Notamment le premier épisode qui m’a donné l’impression d’être bâclée. Si vous n’êtes pas du genre à être attentif au constant réalisme alors The Killing Kind saura vous séduire. Il y a un côté fiction d’Harlan Coben sur Netflix par moment qui ne me déplait pas. Ce n’est pas parfait, visuellement c’est correct mais The Killing Kind est un peu l’équivalent d’un roman de gare. Il ne faut pas en attendre beaucoup plus et en même temps, une fois que l’on est pris au piège du scénario on se laisse bercer par le récit jusqu’au bout. Le manque de subtilité rend certains rebondissements prévisibles mais qui a du que tous les divertissements devraient être prestigieux. The Killing Kind saura séduire ceux qui comme moi apprécient les petits thrillers sympathiques.
Note : 5.5/10. En bref, un thriller agréable qui, sans casser des briques, s’avère bien plus efficace que Liaison Fatale dans la même veine.
Disponible sur Paramount+
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