26 Février 2024
Suncoast // De Laura Chinn. Avec Nico Parker, Laura Linney et Woody Harrelson.
Ce petit film semi auto-biographique de Laura Chinn est touchant mais trop maigre pour être mémorable. Nous sommes donc en 2005, en plein passage à l’âge adulte de Doris. L’histoire de Suncoast est inspirée de la propre vie de la réalisatrice et scénariste. Son frère atteint d’un cancer, elle veut être à la hauteur et soutenir sa mère Kristin, une femme déterminée. C’est une histoire pleine d’émotions et honnête mais qui ne parvient pas forcément à sortir des carcans du genre. Disons que Laura Chinn se repose sur les adages vus et revus du film indépendant sur une histoire touchante sans apporter sa propre folie, sa propre vision des choses. Pourtant, Suncoast raconte une partie de sa propre vie. C’est un joli hommage mais à ne jamais oser faire les choses, le film finit par nous délivrer tous les poncifs du genre et un pathos pas toujours digeste.
Doris est une adolescente dont le frère vient d’être placé dans un établissement spécialisé par leur mère Kristin , une femme très déterminée. Sur place, Doris se lie d'une amitié improbable avec Paul, un activiste excentrique…
Présenté au Festival du film de Sundance, Suncoast colle parfaitement à l’esprit de ce festival. On a cette ambiance où les personnages partagent des tranches de vie, se laissent porter par le spleen et ont des émotions à véhiculer. Mais quand on fait un film de cet acabit, il aurait été plus intelligent d’apporter un petit truc en plus. Tout n’est pas médiocre dans Suncoast. Il y a des émotions et celles-ci fonctionnent plutôt bien. Cela m’a d’ailleurs fait plaisir de retrouver Laura Linney. Cette fois-ci ce n’est pas elle qui est atteinte d’un cancer (The Big C) mais son fils dans le film. L’actrice a une relation particulière avec cette thématique qu’elle a déjà incarné donc son rôle est probablement celui qui m’a le plus touché. Il y a un déterminisme qui fonctionne chez elle et qui nous offre un très joli récit.
Mais le côté ultra prévisible des situations, le mélange de cette histoire de cancer à la détermination de la mère, à la rencontre entre Doris et Paul, rend le tout un peu trop fouillis et pas toujours palpitant. Je n’attendais pas grand chose de Suncoast étant donné que je ne savais pas du tout à quoi m’attendre mais j’aurais espéré un film plus brut, plus frappant. Finalement, Suncoast ressemble à tous les autres films du même genre que l’on a déjà pu voir pulluler au cinéma durant les années 2000/2010. Le fait que l’histoire soit personnelle pour la réalisatrice permet d’avoir quelques bribes de moments sympas dans le scénario mais j’aurais aimé un film qui sorte du lot. Ce n’est malheureusement pas le cas. Laura Chinn va devoir muscler sa mise en scène et son écriture même si pour un premier long métrage il y a de l’idée.
Note : 4/10. En bref, prévisible, cliché et se reposant un peu trop sur le pathos habituel. Suncoast perd alors en intensité.
Sorti le 9 février 2024 sur Disney+
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