27 Mars 2024
Imaginary // De Jeff Wadlow. Avec DeWanda Wise, Tom Payne et Taegen Burns.
Après la catastrophe Night Swim du début d’année, vous reprendrez bien un petit film Blumhouse. Le succès de M3gan l’an dernier a dû leurs donner quelques idées puisque Imaginary reprend plus ou moins le même principe. Cette fois-ci avec un nounours poussiéreux. La thématique de l’ami imaginaire n’est pas neuf dans le monde du cinéma d’horreur. C’est même récurrent chaque année car les enfants c’est parfait pour faire flipper les parents. Pour autant, Imaginary est une catastrophe. Outre le développement narratif qui est long et semble tenir sur une feuille de PQ, Imaginary n’a pas grand chose à offrir. Notamment en termes de frissons. Imaginary se repose énormément sur les images mais celles-ci sont pauvres et Jeff Wadlow (Kick-Ass 2, Action ou vérité) n’arrive pas à faire grand chose de tout ce qu’il a entre les mains. Il faut dire que le scénario manque aussi d’accroches et ne sait pas spécialement où il veut aller.
Lorsque Jessica retourne dans sa maison d’enfance avec sa famille, sa plus jeune belle-fille Alice développe un attachement étrange pour un ours en peluche qu’elle a trouvé dans le sous-sol et nommé Chauncey. Tout commence par des jeux innocents, mais le comportement d’Alice devient de plus en plus inquiétant. Jessica comprend alors que Chauncey est bien plus qu'un simple jouet…
Blumhouse pompe allègrement dans tout ce qui se fait dans le monde de l’horreur : Insidious, Paranormal Activity, Esther, Annabelle et leur dernier bébé (qui va connaître une suite) M3gan. Avec la bande annonce on s’imagine plonger dans un univers peuplé de créatures qui vont nous coller au fond de notre siège mais le résultat est soporifique. On s’ennuie profondément alors que Imaginary cherche constamment à expliquer sa thématique de l’ami imaginaire sans parvenir à raconter quoi que ce soit non plus. La première heure de Imaginary est clairement ce qu’il y a de pire dans ce film. On enchaîne pèle mêle tous les poncifs des productions Blumhouse. Il y a clairement un schéma prédéfini chez ce producteur pour que l’on ait constamment la même chose qui change uniquement de lieu et de personnages. Je me suis alors dit que Imaginary pouvait se rattraper un minimum avec son dernier tiers mais c’est poussif et les jump-scares, prévisibles, ne fonctionnent pas du tout.
Je me demande comment on peut être trois scénaristes pour produire un truc pareil ? Les personnages sont tous tirés par les cheveux et deviennent au fil du film tous plus insupportables les uns que les autres. Tout le monde incarne un poncif du genre, comme si le but de Imaginary était là aussi de cocher toutes les cases possibles et imaginables. Jeff Wadlow, qui avait déjà réalisé pour Blumhouse le très très mauvais Nightmare Island (2020) revient pour hanter les cinémas de ce qu’il fait de plus mauvais. Jason Blum devrait réellement revoir sa copie avec Blumhouse et tenter de produire des films de qualité plus que d’enchaîner les productions sans aucun intérêt comme Imaginary (ou Night Swim plus tôt cette année). Le pire c’est que tous ces films ont la même allure et se ressemblent. Où est passé l’originalité du cinéma d’horreur ?
Note : 2/10. En bref, un ami imaginaire, des créatures et une histoire ennuyeuse. Un raté de plus pour Blumhouse.
Sorti le 6 mars 2024 au cinéma
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