13 Avril 2024
La Mascotte // De Matthew Goodhue. Avec Lisa Ambalavanar, Sydney Craven et Stefen Kapicic.
Le potentiel horrifique du paresseux n’avait jamais été exploité (ou alors je suis totalement passé à côté). Et sincèrement, La Mascotte aurait pu être encore meilleur mais il s’enferme dans une intrigue qui n’est pas toujours à la hauteur et qui se repose alors uniquement sur le potentiel terrifiant de cet animal. Pour autant, La Mascotte est tellement mauvais qu’il en devient fascinant à bien des égards. Dès le début on sait que ça va être mauvais mais le film est assez malin pour faire du paresseux un vrai personnage. Par chance, ce n’est pas Blumhouse qui est derrière et l’on n’a donc pas de twist fantastico-bizarroïde. La Mascotte a une base simple et reste là dessus jusqu’au bout. Une fois que l’on oublie le côté marionnette du paresseux alors la bêtise du film prend forme et s’avère bien plus divertissante que je n’aurais pu l’imaginer. Le seul vrai reproche que je peux faire à La Mascotte c’est de ne pas être assez gore. Même avec des moyens clairement limités, le film aurait réellement pu exploiter à merveille l’aspect gore de cet animal à griffes. Comme un épisode de Creepshow peut faire du gore avec très peu de moyens.
Une étudiante qui veut être élue présidente da sa corporation adopte un paresseux pour en faire la mascotte de sa campagne électorale. Mais l'animal est un prédateur assoiffé de vengeance.
Un film d’horreur qui sait qu’il n’a pas les moyens mais qui sait nous amuser c’est pile poil ce que j’avais envie de voir. Le paresseux est l’attraction principale de La Mascotte. Tous les personnages un peu débiles qui tourne autour du film ne sont pas spécialement intéressants ou attachants. La façon dont le paresseux bouge, saute ou même court c’est du n’importe quoi mais c’est aussi ce qui fait tout le divertissement du film. L’effet marionnette a toujours été fascinant en horreur (on l’a déjà eu à de nombreuses reprises) et c’est ici une occasion en or de s’amuser avec peu de moyens. Les scénaristes Bradley Fowler et Lady Lanigan délivrent donc un scénario assez fun et divertissant pour tenir la promesse de départ de bout en bout. La Mascotte ne cherche pas à être un bon film, simplement à nous amuser autour d’un animal assoiffé de sang et de vengeance. Le jeune casting, bien qu’inconnu, s’en sort avec les honneurs. On est dans une sorte de parodie des sororités avec tous les clichés possible et imaginable mais La Mascotte les vend assez bien.
Sans être original par son histoire de crêpage de chignons, c’est donc ce paresseux qui tire la vedette et réussi finalement à délivrer quelque chose d’amusant. L’horreur peut être utilisé en comédie et La Mascotte le fait plutôt bien. Dans sa mise en scène, le film ne fait pas grand chose d’exceptionnel mais trouve tout de même assez d’idées pour ne jamais nous ennuyer. Le récit est assez rythmé pour que l’on ne voit pas passé la totalité du film. La Mascotte est donc une sacrée expérience avec des dialogues amusants, des personnages bien écrits et une durée assez courte qui permet au récit d’aller droit au but sans jamais nous ennuyer. Même l’idée assez débile que le paresseux puisse faire tout ce que fait un être humain (notamment des selfies et les posters sur Instagram) est amusante. Il est temps pour le cinéma d’horreur de revenir à ce qu’il sait faire de plus amusant car dans des petits films comme La Mascotte ça fonctionne.
Note : 7/10. En bref, une agréable surprise super fun. Il était temps d’exploiter le potentiel horrifique du paresseux.
Sorti le 12 avril 2024 directement en VOD
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