8 Avril 2024
Elsbeth // Saison 1. Episodes 2 et 3. A Classic New York Character / Reality Shock.
Je pense que les King sont de très grands fans de Only Murders in the Building et Poker Face. Ces deux épisodes sont clairement inspirés par cette même ambiance. Le premier épisode de Elsbeth était plutôt correct. On était loin de l’excellente Poker Face mais le personnage de Elsbeth est tellement original et agréable à suivre dans ses aventures que le plaisir reste là. Carrie Preston a ici un rôle sur mesure, à la hauteur de son talent. Dans ces deux épisodes, deux enquêtes très différentes. « A Classic New York Character » nous plonge dans une histoire de voisinage qui tourne au vinaigre quand l’une des habitantes tombe de son balcon. A t-elle été tuée et par qui ? Quel plaisir que de retrouver Jane Krakowski dans un rôle. Elle est parfaite en agent immobilière un peu bitchy. L’actrice apporte de la nuance à son personnage, rendant le tout assez plaisant dans son ensemble.
L’enquête vaut surtout pour la multitude de suspects que l’on nous présente puisque la présidente de l’immeuble était détestée de tous. Tous les petits secrets des personnages sont révélés, laissant le spectateur avec une partie de plaisir assez jouissive. Pour autant, Elsbeth n’a pas le temps d’une saison de Only Murders in the Building afin de créer des personnages marquants. Le manque de temps est clairement l’ennemi de cet épisode. Carrie Preston est toujours excellente, ce qui permet de ne pas trop juger la qualité de l’intrigue qui reste très balisée. J’ai largement préféré « Reality Shock » avec Jesse Tyler Ferguson en producteur de télé-réalité peu scrupuleux. Une star de télé-réalité est retrouvée morte dans sa baignoire. Si le téléspectateur sait qui a tué cette femme dès le départ (comme dans tous les épisodes de Elsbeth), la partie de plaisir se joue sur la façon dont Elsbeth va trouver le coupable.
Le duo avec Kaya est un peu plus marqué et intéressant que dans les deux premiers épisodes. La dynamique que Elsbeth tente de créer entre ces deux personnages fonctionne suffisamment pour donner envie de suivre encore plus de leurs aventures ensemble. La perspicacité de l’héroïne reste l’élément le plus pertinent de la série alors qu’elle découvre petit à petit des indices, telle une Columbo au féminin. Les King doivent être de grands fans de ces vieilles séries policières où le téléspectateur ne devait pas chercher le criminel mais être passionné par la façon dont le héros (ici l’héroïne) va venir à la bonne conclusion. Surtout quand les crimes semblent parfaits. Dans le cas de « Reality Shock » la durée de l’épisode ne joue pas forcément en la faveur du récit mais il est tellement rythmé et amusant que l’on passe un très bon moment.
Note : 5/10 et 7/10. En bref, deux épisodes, deux enquêtes, mais un univers toujours amusant et divertissant.
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