2 Novembre 2024
NCIS: Origins // Saison 1. Episode 4. All’s Not Lost.
Le quatrième épisode de NCIS: Origins, intitulé « All’s Not Lost », continue de captiver les spectateurs en explorant la profondeur du personnage de Gibbs tout en abordant le poids de la perte et la résilience. Avec ce nouvel épisode, la série persiste dans un style épuré, sans artifice, qui apporte un cachet singulier et une atmosphère intime. Loin des gadgets et analyses scientifiques sophistiquées des autres séries de la franchise, NCIS: Origins se distingue par une approche plus humaine et centrée sur l’émotion. Bien que la série montre encore des imperfections, on y voit un potentiel indéniable pour un développement de personnages profond et attachant. Cet épisode nous ramène aux racines de la douleur de Gibbs en nous montrant le moment tragique où il a découvert la mort de sa femme Sharon et de sa fille Kelly. Ce moment, sans aucun doute l’un des plus dévastateurs de sa vie, est représenté avec une authenticité qui résonne auprès des spectateurs.
Plutôt que de se concentrer sur la violence de la perte, la série montre le désarroi, la sensation de vide, cette impression d’irréalité qui accompagne une telle nouvelle. C’est un choix de mise en scène puissant, qui rend Gibbs d’autant plus humain et vulnérable. Loin d'affaiblir le personnage, cette plongée dans ses souvenirs douloureux le rend encore plus compréhensible. Ses réactions, parfois brutales, ses gestes impulsifs et ses moments d'isolement trouvent leur explication dans cette souffrance encore vive. Dans une scène d'action, où Gibbs semble se jeter sans réfléchir dans une situation dangereuse, on comprend qu'il n’a pas vraiment cherché à se mettre en danger ; il a simplement cessé de se soucier de sa propre sécurité. Cet instant est saisissant, car il montre un homme qui, même des années après sa perte, est encore profondément affecté par la tragédie. Bien que cet épisode soit centré sur la douleur de Gibbs, il laisse également de la place aux autres personnages, qui, chacun à leur manière, enrichissent la série et contribuent à son authenticité.
Mike Franks et Lala Dominguez, deux membres de l’équipe, s’inquiètent sincèrement pour lui. Contrairement à ce que Gibbs pourrait penser, ce n'est pas une faiblesse d'attirer l'attention et la bienveillance de ses collègues. Cela souligne qu’il n’est plus aussi seul qu’il le croit, et que ses collègues sont prêts à être là pour lui, à leur manière. Lala, en particulier, se montre très perspicace, reconnaissant en Gibbs un reflet de sa propre douleur. Bien que leurs pertes et leurs vécus diffèrent, elle semble comprendre la manière dont le chagrin peut peser et modeler une personnalité. Le lien qu’elle développe avec Gibbs n’est pas explicite ou exubérant, mais il est empreint d’une réelle empathie, qui donne de l’épaisseur au personnage de Lala. Mary Jo, un autre membre de l’équipe, se dévoile également un peu plus dans cet épisode. Bien que ce soit un personnage que l’on connaît encore peu, on commence à voir qu’elle aussi porte un poids émotionnel qu’elle dissimule derrière une façade professionnelle.
Lorsqu’elle craque brièvement, on devine un passé douloureux ou des blessures non guéries. Ce détail ajoute une autre dimension à l’équipe, en montrant que chacun a ses propres luttes intérieures. L’un des points forts de NCIS: Origins est la manière dont elle développe cette idée de famille de substitution. Le Gibbs que nous connaissons dans la série originale est un homme entouré d’une équipe qu’il considère comme sa propre famille. NCIS: Origins nous montre comment cette dynamique a pu commencer à se construire, et cela donne de la profondeur au personnage de Gibbs. Les membres de l’équipe ne sont pas simplement des collègues pour Gibbs ; ils deviennent peu à peu des soutiens, des piliers qui l’aident, même inconsciemment, à retrouver goût à la vie. À travers cette idée de « famille choisie », la série parvient à créer une ambiance chaleureuse, presque intime, qui contraste avec le monde souvent brutal et froid des enquêtes criminelles.
NCIS: Origins parvient à aborder le thème de la résilience d’une manière touchante et réaliste. La série montre que la guérison est un processus lent, non linéaire, où chaque petit pas compte. Pour Gibbs, ce processus signifie non seulement apprendre à vivre avec la perte, mais aussi à accepter le soutien des autres, un défi en soi. Bien qu’il ne soit pas encore prêt à se laisser totalement épauler, le simple fait d’avoir une équipe autour de lui, prête à l’aider, semble être un pas dans la bonne direction. Cet épisode suggère que Gibbs n’est pas encore sorti d’affaire, mais qu’il commence à envisager la possibilité d’un avenir où la douleur n’est plus omniprésente. Et cette idée d’un futur où il pourrait trouver un nouveau sens à sa vie, où il pourrait même se permettre d’être heureux, est inspirante. Ce quatrième épisode de NCIS: Origins est une réussite, tant par son exploration du personnage de Gibbs que par sa capacité à tisser des liens entre les différents membres de l’équipe. La série n’a pas besoin de technologies futuristes ou d’effets spéciaux spectaculaires pour captiver son audience.
Elle mise sur l’authenticité des relations humaines et sur une approche sobre et réaliste du deuil et de la résilience. Bien que l’on puisse encore déceler quelques imperfections, NCIS: Origins montre un potentiel certain pour devenir une série aussi forte et durable que les autres volets de la franchise. Les personnages, bien que classiques dans leur construction initiale, promettent un développement riche et complexe. Avec des épisodes comme celui-ci, la série prouve qu’elle a encore beaucoup à offrir et que les spectateurs ont de bonnes raisons de suivre cette aventure, épisode après épisode.
Note : 5/10. En bref, un aperçu émouvant du passé douloureux de Gibbs.
Prochainement en France
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