9 Décembre 2024
NCIS: Origins // Saison 1. Episode 8. Sick As Our Secrets.
L’épisode 8 de NCIS: Origins, intitulé « Sick as Our Secrets », met en lumière un personnage qui avait jusque-là été en retrait : Randy. Cet épisode, tout en approfondissant son rôle, continue de tisser le fil rouge de la série, à savoir la manière dont les événements passés façonnent non seulement Leroy Jethro Gibbs, mais aussi l’équipe qui l’entoure. Ce huitième chapitre ne se contente pas de raconter une intrigue isolée : il explore des thèmes universels comme la culpabilité et la rédemption, tout en enrichissant l’histoire personnelle de ses protagonistes. Jusqu’à présent, Randy était perçu comme un agent compétent mais peu exploré. Cet épisode change la donne en dévoilant les blessures émotionnelles qu’il cache derrière son professionnalisme.
Au-delà de ses gestes héroïques ou de son rôle dans l’équipe, cet épisode nous montre un homme rongé par le syndrome du survivant. Randy se sent coupable de ne pas avoir été « à la hauteur », même si, objectivement, il n’a rien fait de mal. Cette introspection apporte une profondeur bienvenue. L’épisode illustre que, bien que Randy soit un personnage secondaire, il n’est pas défini uniquement par son rôle dans la dynamique de groupe. Il a ses propres démons, ses propres luttes internes, et cela le rend d’autant plus humain et attachant. Ce développement ne fait pas qu’enrichir son personnage : il renforce l’idée que l’équipe NIS est composée de personnes complexes, chacune affectée par des échecs passés, comme l’affaire tragique autour de la famille de Gibbs.
Même si cet épisode se concentre sur Randy, Gibbs reste une figure omniprésente. Pour Randy et les autres, Gibbs est à la fois un rappel constant de l’échec à résoudre un cas clé et une source d’inspiration. Sa simple présence force chacun à affronter ses propres regrets. Pourtant, Gibbs ne se contente pas d’être une ombre du passé : il montre aussi, à sa manière taciturne, que la reconstruction est possible, même après une tragédie. L’épisode démontre que Gibbs est bien plus qu’un homme brisé. Sa capacité à continuer, malgré le poids de son deuil, offre un modèle à suivre pour l’équipe. Cependant, il est clair que cette reconstruction est un processus, et non une destination. Gibbs n’est pas encore celui que nous connaîtrons dans la série originale.
Mais en le voyant interagir avec ses collègues et en affrontant indirectement son propre passé à travers leurs récits, on devine les contours de l’homme qu’il deviendra. Un des points forts de cet épisode est sa réflexion sur la culpabilité. Le prêtre, personnage clé dans les échanges avec Randy, met en lumière une vérité souvent oubliée : la culpabilité est irrationnelle. Randy s’accable pour des choix qu’il n’a jamais faits, pour des situations qui, même avec des actions différentes, auraient probablement conduit au même résultat. C’est une thématique qui résonne au-delà de Randy. Toute l’équipe est marquée par cette culpabilité collective liée à leur incapacité à protéger la famille de Gibbs. Pourtant, l’épisode rappelle que cette culpabilité peut être un moteur pour avancer, pour devenir meilleur, tant qu’elle ne consomme pas entièrement ceux qui la portent.
Lala continue d’être un personnage fascinant et complexe dans cet épisode. Bien qu’elle soit en retrait par rapport à Randy et Gibbs, sa relation avec eux est subtilement explorée. Lala est tiraillée entre son désir de s’affirmer dans un univers professionnel exigeant et son instinct naturel de compréhension envers ses collègues, notamment Gibbs. Elle ne cherche pas à « réparer » Gibbs, mais elle le voit tel qu’il est, sans jugement. Ce regard qu’elle porte sur lui, à la fois distant et empathique, enrichit leur dynamique. Le fait que Lala semble à l’aise avec les failles des autres, tout en étant consciente des siennes, la rend d’autant plus intéressante. Ce n’est pas une figure parfaite ou idéalisée, mais une femme forte, qui se débat avec ses propres contradictions. Sa relation avec Gibbs n’est pas encore pleinement définie, mais elle laisse entrevoir un lien important, qu’il soit amical ou autre, dans l’évolution de ces deux personnages.
Avec cet épisode, NCIS: Origins confirme son engagement à explorer ses personnages de manière nuancée. La série ne se contente pas de livrer des intrigues policières : elle s’attarde sur les émotions, les dilemmes et les choix difficiles qui forgent ses protagonistes. En montrant que Randy, Franks, Lala et même Vera sont bien plus que des soutiens pour Gibbs, la série enrichit son univers narratif. Cette approche est particulièrement efficace pour un prequel. Elle nous rappelle que NCIS: Origins ne cherche pas simplement à expliquer l’origine de Gibbs, mais à raconter une histoire autonome où chaque personnage a sa place. Le cheminement de Gibbs est certes central, mais il s’inscrit dans un contexte plus large, où les autres membres de l’équipe jouent un rôle clé.
L’épisode 8 de NCIS: Origins est une exploration subtile de la culpabilité et de la manière dont elle façonne les relations au sein de l’équipe NIS. En mettant Randy sous les projecteurs, la série démontre sa capacité à donner de la profondeur à ses personnages secondaires tout en poursuivant le développement de Gibbs. Cet équilibre entre introspection et progression narrative fait de cet épisode un maillon essentiel dans la construction globale de la série. Si NCIS: Origins continue d’approfondir ses thèmes et de creuser ses personnages avec autant de justesse, elle pourrait bien se positionner comme un prequel qui dépasse les attentes, en racontant des histoires riches et humaines, sans se contenter de simplement combler des vides dans la mythologie de NCIS.
Note : 6/10. En bref, focus sur Randy et la complexité des personnages.
Prochainement en France
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog