Critiques Séries : NCIS: Origins. Saison 2. Episode 3.

Critiques Séries : NCIS: Origins. Saison 2. Episode 3.

NCIS: Origins // Saison 2. Episode 3. The Edge.

 

Après un deuxième épisode centré sur les cicatrices laissées par l’accident de Lala et les doutes grandissants de Gibbs, NCIS: Origins continue de creuser ses thèmes de prédilection : la mémoire, la reconstruction et ce que l’on choisit de transmettre. L’épisode 3, intitulé “The Edge”, marque un tournant plus calme mais tout aussi profond. Cette fois, ce n’est pas un drame personnel ou une enquête violente qui domine, mais la rencontre entre un jeune Gibbs et un certain Donald “Ducky” Mallard, bien avant que leur amitié ne devienne l’un des piliers de la série mère. Depuis le début de cette saison, NCIS: Origins s’efforce de trouver son propre ton — celui d’un prequel qui ne se contente pas de revisiter les grands moments du passé. 

 

Cet épisode en est une belle démonstration. L’arrivée de Ducky à Camp Pendleton ne se vit pas comme une simple référence pour les fans de longue date. Elle vient plutôt bousculer l’équilibre fragile d’une équipe encore marquée par la douleur et les remises en question. Mike Franks, toujours sur ses gardes, voit en Ducky un élément extérieur potentiellement perturbateur. Gibbs, lui, semble hésiter entre curiosité et méfiance, comme souvent à cette période de sa vie. Quant à Lala, elle trouve en ce nouveau venu un miroir inattendu : celui d’un homme qui sait écouter, sans juger, et qui parvient à voir la lumière là où les autres ne perçoivent que le chaos.

L’écriture de cet épisode fonctionne particulièrement bien parce qu’elle ne cherche pas à forcer l’émotion. Ducky ne revient pas pour livrer un grand discours ou une leçon de morale. Il est là, tout simplement, avec cette douceur et cette curiosité qui ont toujours défini son personnage. Sa présence crée des espaces de respiration au sein d’une équipe souvent sous tension. Il observe, comprend, et agit à sa manière, en rapprochant des personnages qui, jusque-là, évoluaient chacun dans leur solitude. C’est d’ailleurs par lui que l’on perçoit le mieux la fragilité de Lala. Depuis l’accident, elle avance sans vraiment se retrouver. On la sent encore en décalage, parfois nerveuse, souvent perdue. 

 

Son trouble face à des choses simples — un goût qu’elle ne reconnaît plus, une habitude qui ne lui ressemble plus — dit beaucoup de ce qu’elle traverse. Ducky, avec son calme désarmant, ne cherche pas à la “réparer”. Il lui rappelle simplement qu’on peut continuer à avancer, même quand on ne se reconnaît plus tout à fait. Ce regard extérieur, bienveillant, agit comme un baume. Il offre à Lala une première étape vers l’acceptation, un thème récurrent depuis le début de la saison. Parallèlement, Gibbs continue d’apprendre à se connaître, sans en avoir vraiment conscience. Ses interactions avec Ducky montrent un jeune agent encore maladroit, parfois impulsif, qui peine à trouver la bonne distance entre empathie et contrôle.

Ce qu’on perçoit à travers l’épisode, c’est surtout la naissance d’un lien qui dépassera les années. Gibbs et Ducky se comprennent sans forcément se parler. L’un agit, l’autre observe. Et dans ce duo, on voit déjà poindre ce qui fera la force de leur amitié future : une confiance tacite, forgée dans le respect et la complémentarité.L’émotion vient d’ailleurs de la voix off de Mark Harmon, qui accompagne discrètement la fin de l’épisode. À travers elle, le Gibbs du présent rend hommage à celui qui fut son ami le plus fidèle. Sans éclats, sans grandes phrases. Juste un homme qui reconnaît, avec pudeur, qu’une partie de lui est restée avec Ducky. Cette narration donne une résonance particulière à tout ce que l’on voit à l’écran. 

 

Elle relie les époques sans les confondre, et rappelle que le prequel n’a de sens que s’il éclaire le présent. Après deux épisodes marqués par la tension et les blessures, “The Edge” offre un moment de respiration bienvenu. L’enquête autour du décès de Mimi Lam, bien que secondaire, complète le propos. Elle met en avant la manière dont Ducky aborde la mort, non pas comme une fin, mais comme un récit à comprendre. C’est ici que son approche, à la fois rationnelle et profondément humaine, séduit Franks lui-même. Derrière la façade du chef militaire, on devine un homme touché par cette bienveillance qu’il ne s’autorise plus. En filigrane, l’épisode rappelle que NCIS: Origins n’est pas seulement une série d’investigation, mais aussi une série sur la reconstruction. 

Chaque personnage — Gibbs, Lala, Franks — avance à son rythme, en apprenant à composer avec ses blessures. L’arrivée de Ducky vient mettre tout cela en perspective, comme une note plus lumineuse dans un ensemble encore teinté d’ombre. Ce troisième épisode marque une étape importante pour NCIS: Origins. Il ne cherche pas à impressionner ni à raviver la nostalgie, mais à raconter, avec sincérité, comment se construisent les liens qui façonnent une vie. L’hommage à Ducky est sobre, juste, et surtout cohérent avec le ton général de la série : celui d’un passé qui continue d’éclairer le présent, sans le figer. Dans cette saison où chacun tente de retrouver un équilibre, “The Edge” rappelle que parfois, ce sont les rencontres inattendues qui permettent de respirer à nouveau.

 

Note : 6.5/10. En bref, ce troisième épisode marque une étape importante pour NCIS: Origins. Il ne cherche pas à impressionner ni à raviver la nostalgie. L’hommage à Ducky est sobre, juste, et surtout cohérent avec le ton général de la série.

Prochainement en France

 

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