Critiques Séries : NCIS: Origins. Saison 2. Episode 1.

Critiques Séries : NCIS: Origins. Saison 2. Episode 1.

NCIS: Origins // Saison 2. Episode 1. The Funky Bunch.

 

Après un final de saison particulièrement éprouvant, NCIS: Origins revient avec le premier épisode de sa saison 2, intitulé « The Funky Bunch ». Et dès les premières minutes, le ton est donné : la série reprend là où elle s’était arrêtée, dans un monde où l’absence de Lala Dominguez semblait définitive… avant de nous surprendre. Lala est en vie, et son retour rebat les cartes d’une équipe qui peine à retrouver son équilibre. Pourtant, loin d’un simple rebondissement scénaristique, cet épisode explore surtout ce que signifie vivre avec la peur de perdre quelqu’un, et comment Gibbs, malgré les années, reste un homme prisonnier de cette peur.

 

L’épisode précédent, « Cecilia », avait laissé une marque émotionnelle forte. On y découvrait un Gibbs dévasté, confronté à la perte de celle qui, petit à petit, avait trouvé une place centrale dans sa vie. Son retour ici n’efface pas cette douleur, il la transforme. Lala n’est plus exactement la même, et Gibbs non plus. L’accident, la distance, le silence qui s’est installé entre eux : tout cela a creusé un fossé que ni l’un ni l’autre ne semble prêt à franchir. Ce premier épisode de la saison 2 s’attache donc à reconstruire un équilibre fragile. On comprend rapidement que Lala ne cherche pas à susciter la pitié. Elle veut reprendre sa place, celle qu’elle avait gagnée au sein de l’équipe et auprès de Gibbs. 

Lui, de son côté, adopte une posture de repli. Il garde ses distances, convaincu qu’il vaut mieux se protéger plutôt que risquer de perdre à nouveau. C’est une logique qu’il répétera souvent au fil de sa vie, et NCIS: Origins en montre ici les premiers signes. Dans « The Funky Bunch », Gibbs est un homme en retrait. Il observe plus qu’il n’agit, écoute plus qu’il ne parle. Sa relation avec Lala se teinte d’une tension silencieuse, faite d’incompréhension et de non-dits. Le spectateur, lui, perçoit très vite que la blessure n’est pas seulement physique : elle est morale. Gibbs se reproche ce qu’il ne pouvait pas contrôler, et pense sincèrement qu’éloigner Lala est une forme de protection. Une attitude qu’elle comprend, sans pour autant l’accepter.

 

Cette dynamique s’illustre dans une scène particulièrement juste : lorsqu’il tente maladroitement de l’aider, Lala refuse. Ce refus n’est pas une rupture, mais un message clair — elle veut être vue comme son égale, pas comme une personne à ménager. Ce moment, simple en apparence, dit beaucoup de la relation qu’ils entretiennent : un lien fort, mais désormais fissuré. L’épisode introduit aussi Diane, celle qui deviendra plus tard la première épouse de Gibbs. Leur rencontre apporte un contraste intéressant : Diane représente la possibilité d’un nouveau départ, mais aussi une forme de fuite. Gibbs s’attache à elle précisément parce qu’il ne craint pas de la perdre de la même manière que Lala. 

Ce choix, inconscient ou non, illustre un trait que les fans du personnage connaissent bien : cette manière de préférer la distance à la vulnérabilité. Cette relation naissante, placée sous le signe du malentendu, ne cherche pas à effacer Lala. Au contraire, elle met en lumière l’impact durable qu’elle a eu sur lui. Gibbs avance, mais sans vraiment guérir. Au-delà de ces enjeux personnels, « The Funky Bunch » prend aussi le temps de montrer comment le groupe tente de retrouver son rythme. Après la tragédie de la fin de saison 1, chacun cherche à reprendre ses marques. Franks essaie de maintenir l’unité, Wheeler tente de se racheter, et Randy retrouve peu à peu sa place. 

 

On retrouve ici l’un des thèmes centraux de la série : l’idée que cette équipe n’est pas simplement un groupe de travail, mais une famille improvisée, faite de personnalités différentes qui apprennent à se soutenir. Quelques touches d’humour viennent alléger le ton, notamment autour de la fameuse chanson Good Vibrations de Marky Mark and the Funky Bunch, qui sert de fil rouge à l’épisode. Cette légèreté n’est pas anodine : elle permet de respirer, de retrouver un peu de ce qui rendait la série attachante à ses débuts. Elle montre aussi que malgré les pertes et les doutes, l’équipe reste debout. Ce premier épisode de la saison 2 n’essaie pas de tout effacer. Au contraire, il s’appuie sur ce qui a été construit auparavant pour proposer une transition plus intime. 

Le cas du jour, bien que présent, reste secondaire face aux enjeux émotionnels. Ce n’est pas tant l’enquête qui compte que la manière dont elle révèle les failles des personnages — et la façon dont Gibbs continue à forger sa boussole morale. En refermant cet épisode, on sent que la série entre dans une nouvelle phase. Lala est revenue, mais rien ne sera plus tout à fait comme avant. L’équipe tente de se réinventer, et Gibbs, lui, doit apprendre à vivre avec les conséquences de ses choix. « The Funky Bunch » marque une étape importante : celle où le passé ne se referme pas, mais devient un moteur pour la suite.

 

Note : 6/10. En bref, un retour réussi pour la bonne surprise de la saison précédente. 

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